Dans un courrier consulté par Capital, Pierre Moscovici reconnaît qu’il cumule intégralement sa rémunération de premier président de la Cour des comptes avec différentes pensions de retraite liées à ses anciens mandats. Un choix pleinement assumé par l’ancien ministre de François Hollande.
Lors de sa prise de fonctions en juin dernier, Pierre Moscovici avait refusé d’indiquer à Capital s’il avait l’intention de cumuler sa rémunération de premier président de la Cour des comptes, 14.500 euros net par mois, avec ses pensions de retraite d’ancien député français et européen. C’était un signe avant-coureur : dans une lettre transmise le 24 septembre dernier au député d'Ille-et-Vilaine, Thierry Benoit (UDI), qui l’interrogeait sur cette question, l’ancien ministre de François Hollande reconnaît percevoir, en plus de ses revenus d’activité, les pensions de député européen et national dont il est titulaire depuis qu’il a atteint 62 ans, en septembre 2019.
Son ancienne fonction de commissaire européen lui permet en outre de bénéficier d’une indemnité transitoire pendant les trois années suivant la fin de son mandat, c’est-à-dire jusqu’en décembre 2022. Selon la longévité en poste du commissaire (Pierre Moscovici a effectué un mandat de 5 ans) elle peut atteindre 40 à 65% du salaire de base, lui-même fixé à 21.000 euros brut environ. En théorie, Pierre Moscovici pourrait donc percevoir 8.300 à 13.500 euros par mois, en plus de son traitement de premier président de la Cour des comptes et de ses retraites de parlementaire national et européen. Mais, en cas de reprise d'activité, la somme globale des revenus, pensions comprises, ne doit pas excéder le montant de l'indemnité transitoire, soit 21.000 euros.
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