La « figure de l’opposition russe » Alexei Navalny a été arrêté à son retour d’Allemagne en Russie pour de bonnes raisons juridiques. Il avait tourné en dérision les termes de sa libération conditionnelle.
Navalny est un criminel condamné, reconnu coupable de fraude et de détournement de fonds par un tribunal russe en 2014. Mais sa peine de prison avait été suspendue à la condition qu’il se présente régulièrement aux autorités pénitentiaires russes. Une condition tout à fait normale.
Pendant près de cinq mois, cependant, il a séjourné hors du pays en tant qu’invité de facto des autorités allemandes. C’est une violation flagrante de ses conditions de libération conditionnelle. Et le service pénitentiaire russe a eu raison de lui adresser un avertissement à la fin du mois dernier selon lequel la violation de sa peine de prison avec sursis risquait de transformer celle-ci en détention effective derrière les barreaux.
C’est donc une simple application souveraine des lois russes qui explique qu’à son retour en Russie ce week-end, Navalny a été arrêté et est maintenant en détention dans l’attente d’une procédure judiciaire dans les semaines à venir. Celle-ci déterminera si sa peine de prison avec sursis doit être transformée en peine de prison ferme.
Les cris d’orfraie des politiciens occidentaux et des groupes de défense des droits de l’homme à propos de son arrestation dimanche à l’aéroport Sheremetyevo de Moscou étaient prévisibles.
Des hauts fonctionnaires des États-Unis, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de France, entre autres, ont tous fait des déclarations stridentes demandant la libération de Navalny.
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