Au moins cinq soldats syriens et onze combattants alliés ont été tués dans des frappes nocturnes israéliennes ayant visé des entrepôts d'armes et des positions militaires dans l'est de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Selon l'OSDH, l'aviation israélienne a mené plus de dix-huit raids et visé plusieurs cibles dans une zone s'étendant de la ville de Deir Ezzor (est) à la badiya (désert) de Boukamal, à la frontière syro-irakienne. Les frappes ont tué cinq soldats syriens et onze combattants alliés appartenant aux Gardiens de la Révolution iraniens, au Hezbollah libanais et à la Brigade des Fatimides, qui compte des combattants afghans pro Iran, d'après l'OSDH. Le nombre précis de combattants de chaque groupe tués dans les raids et leur nationalité n'était pas connue dans l'immédiat, selon l'Observatoire.
De son côté, l'agence officielle syrienne, Sana, a fait état de frappes israéliennes nocturnes dans l'est sans fournir davantage de détails. «À 01 heure 10 du matin, l'ennemi israélien a mené une agression aérienne contre la ville de Deir Ezzor et la région de Boukamal», a indiqué Sana, citant une source militaire. «Les conséquences de l'agression font actuellement l'objet de vérifications», a ajouté Sana.
Il s'agit de la deuxième série de raids en moins d'une semaine menés par Israël en Syrie. Les dernières frappes ont eu lieu le 7 janvier et avaient visé des positions dans le sud syrien et au sud de la capitale Damas, tuant trois combattants pro Iran. En 2020, Israël a frappé une cinquantaine de cibles en Syrie, d'après un rapport annuel publié fin décembre par l'armée israélienne. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes, ciblant les troupes gouvernementales, les forces alliées iraniennes et les combattants du Hezbollah.
Ces raids représentent une «politique claire» d'Israël, a déclaré en novembre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. L'État hébreu voit particulièrement d'un mauvais œil la présence à ses portes de forces iraniennes car la République islamique est l'un de ses pires ennemis.
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