Après 42 années de fonctionnement, la plus vieille centrale nucléaire française vient d’arrêter définitivement son 2ème réacteur et va entamer un long processus de démantèlement. Cet acte marque-t-il définitivement le désengagement français de la stratégie nucléaire ?
Chaque actualité ou décision concernant le nucléaire tend à réouvrir un débat vif et souvent polémique sur le sujet stratégique de l’approvisionnement en énergie. La question concerne en effet chaque citoyen qui est forcément un consommateur d’énergie.
Le choix de la filière nucléaire pour la production d’électricité a été fait il y a maintenant plus de 50 ans, une histoire jalonnée de multiples péripéties techniques, politiques, économiques, environnementales et sociales.
Le débat que relance la fermeture de Fessenheim est plutôt celui de la sortie du nucléaire :- Nécessaire et acté politiquement, le désengagement fait clairement partie de la transition énergétique et le plan doit maintenant être mis en oeuvre concrètement.
- Incompréhensible et paradoxal à l’heure où s’impose la réduction des émissions de carbone, l’arrêt d’un outil de production d’énergie décarbonée doit être retardé ou remis en question.
Pourquoi se priver d’une énergie « décarbonée » ?La question est pertinente. Ce mode de production, comparé aux centrales à charbon qui fonctionnent dans le monde, est faiblement émetteur de carbone. Le remplacer par des énergies fossiles serait donc en contradiction avec l’accord de Paris. Mais, selon les tenants de la prolongation, la substitution par des énergies renouvelables est irréaliste :
- L’électricité renouvelable progresse mais ne peut remplacer la production nucléaire. L’hydroélectricité est majoritaire ( 52 % en 2019 ) mais les sites importants sont quasiment tous exploités. L’éolien progresse mais connait des controverses, le solaire mobilise de très grandes surfaces.
- La production...Voir l'article en entier
Et si on réduisait nos besoins en énergies ?