Quatre nouveaux whiskies japonais célèbrent les 100 ans de Suntory

Suntory fête ses 100 ans ! Quel chemin parcouru depuis l’ouverture en 1923 de la distillerie Yamazaki entre Kyoto et Osaka au Japon, là où convergent trois rivières et où Sen no Rykiu formalise pour la première fois au XVIᵉ siècle la cérémonie du thé. Son fondateur Shinjiro Torii commercialise sa première eau-de-vie en 1929 – le Suntory Shirofudo (White Label) – à l’aide de Masataka Taketsuru. Cette figure tutélaire du whisky japonais, formée en Écosse dans les années 20 à l’Université de Glasgow (en chimie organique) et dans quelques distilleries célèbres de l’époque (Longmorn, Hazelburn), quittera Yamazaki cinq ans plus tard pour fonder Nikka. Mais ceci est une autre histoire…

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Depuis, Suntory est devenu le troisième producteur mondial de boissons alcoolisées, derrière Diageo et Pernod Ricard. Entre temps, de l’eau a coulé dans les alambics. En 1973, Suntory crée Hakushu qui fut un temps la plus grande distillerie de malt au monde. Située en pleine forêt à 700 mètres d’altitude, elle produit plusieurs styles de whiskies, comme sa grande sœur Yamazaki qui utilise du malt tourbé ou non pour obtenir des eaux-de-vie d’une diversité étonnante. L’amateur peut ainsi composer son «highball» (whisky, glace et eau gazeuse en format long drink) avec un blend Toki ou méditer longuement sur des single malts délicats aux arômes fruités et floraux précis comme la mécanique d’une montre suisse.

Quels sont les quatre nouveaux single malts de Yamazaki ? 
Suntory édite quatre single malts à l’occasion de ce centenaire. Les deux premiers sont griffés Yamazaki. Si le 12 ans, déjà connu, se pare d’un packaging commémoratif (250 €), le 18 ans lâche les chevaux avec son vieillissement exclusif en fûts de chêne japonais Mizunara, un bois poreux d’usage compliqué qui instille d’inédites senteurs de bois de santal à l’eau-de-vie. Cette exclusivité, un collector annoncé, s’affiche à 2 200 €… 

Même dispositif chez Hakushu avec quelques nuances fumées. Si le 12 ans arrive aussi avec un enrobage inédit, toujours au prix de 250 €, le 18 ans est un Peated Malt, soit un assemblage de whiskies de malt vieillis 18 ans minimum. Un exercice d’équilibriste autour de la tourbe qui n’a jamais été un marqueur fort chez les Japonais. Son prix : 1 750 €. Des tarifs himalayesques, certes. Mais acquérir un pan d’une histoire qui a chamboulé le monde du whisky en à peine un siècle a-t-il un prix ?


Source : Vin Figaro

Tous les pays vont en faire à présent !!